Compte-rendu de la fibroscopie oeso-gastro-duodénale de Madame L Rolande née le /1921 (Med A)
Examen du 03/06/2009
Indication : Patiente présentant une altération de l'état général avec intolérance alimentaire absolue qui à l'interrogatoire semble être doublée d'une dysphagie vraie.
Tout ceci dans un contexte de bronchite traitée par antibiotique. Les symptômes dateraient d'au moins 2 mois.
Examen délicat et difficile chez cette patiente fatiguée. Le passage de la bouche oesophagienne se fait très facilement et dès les premiers centimètres, on se trouve face à des aliments liquides et solides dans un œsophage qui semble très dilaté.
On essaie bien d'aspirer mais sans beaucoup de succès et la progression
doit être stoppée en raison de nombreuses régurgitations alimentaires.
L'impression est de ne pas avoir quitté l'œsophage.
Il convient certainement compte-tenu de l'âge et de l'état général de
remplacer cette fibroscopie par un TOGD voire un scanner thoraco-
abdominal.
Il serait théoriquement possible de reprendre l'examen endoscopique mais après un jeune prolongé.
TOGD
RADIOGRAPHIE TOGD
Indication :
Recherche d'une sténose oesophagienne, chez une patiente avec intolérance à l'alimentation, d'aggravation progressive.
(Echec de la fibroscopie oeso-gastro-duodénale, car dilatation oesophagienne + stase alimentaire). Technique :
Opacification oesophagienne à la baryte, administration per os. Clichés de face, profil et 3/ 4.
Résultat :
Examen peu contributif.
Visualisation de pseudo-diverticules au nombre de 3 sur la face antérieure de la paroi oesophagienne, avec une discrète stase de produit de contraste, visible sous la forme de petits niveaux.
Ces pseudo-diverticules sont en fait des replis oesophagiens, consécutifs directs d'une hypercyphose du rachis dorsal, provoquant une plicature de la paroi oesophagienne.
Au niveau de l'œsophage, on constate une dilatation importante, en rapport avec une probable sténose du bas-œsophage.
Il n'existe pas d'image lacunaire, pas d'image en «trognon de pomme», pas d'épaississement pariétal, ni d'ulcération pariétale oesophagienne visible, en conséquence, pas de signe spécifique d'origine sténotique ou autre. La localisation de la dilatation oesophagienne ne permet pas d'exclure une origine gastrique haute à l'obstacle. En effet, il semblerait exister des signes de hernie hiatale, au niveau de l'examen, cependant, les clichés en décubitus dorsal n'ayant pas été réalisés, il n'est pas possible de conclure quant à la présence ou l'absence d'une hernie hiatale.
Le reste de l'examen est sans particularité.
AU TOTAL :
Pseudo-diverticules de la paroi antérieure de l'œsophage, conséquence d'une hypercyphose dorsale. Dilatation oesophagienne sur l'ensemble de l'œsophage, prédominant à sa partie inférieure. Présence d'un arrêt de I'opacification de la partie inférieure de l'œsophage, ou (partie supérieure de l'estomac) sans élément spécifique d'élément d'orientation étiologique.
Cependant, dans ce contexte, il convient d'éliminer une sténose oesophagienne basse, ainsi qu'une sténose du cardia gastrique, ainsi qu'un trouble de la motricité oesophagienne (achalsie secondaire ?).
Compte-rendu de la fibroscopie oeso-gastro-duodénale de Madame L Rolande née le /1921 (Med A)
Examen du 04/06/2009
Indication : Patiente présentant une altération de l'état général avec intolérance alimentaire absolue qui à l'interrogatoire semble être doublée d'une dysphagie vraie.
Tout ceci dans un contexte de bronchite traitée par antibiotique. Les symptômes dateraient d'au moins 2 mois
Un TOGD réalisé au terme de la première fibroscopie montre un œsophage extrêmement dilaté, se terminant par une zone effilée. Cet œsophage est sinueux, il existe des images pseudo-diverticulaires. L'interrogatoire a été repris. On ne trouve pas d'élément dysphagique avant les 2 mois qui viennent de s'écouler.
Il n'y a donc pas vraiment d'argument à l'interrogatoire qui puisse orienter vers un méga-œsophage idiopathique et il faut s'évertuer à rechercher une lésion tumorale.
Le passage de la bouche œsophagienne se fait facilement. L'œsophage est dans la même situation qu'hier avec une stase marquée que l'on aspire progressivement centimètre par centimètre en avant, il n'est pas toujours possible de débarrasser partout la muqueuse de ces résidus alimentaires.
On parvient vers 35-36 cm des arcades dentaires, sur une zone effilée, occupée par de la baryte et des aliments qui vont être progressivement mobilisés jusqu'à trouver une zone qui est infranchissable avec l'appareil pédiatrique.
Le tissu à cet endroit n'est pas forcément tumoral dans le défilé qui est vu en endoscopie. Par contre, au pôle supérieur de ce défilé, la muqueuse est un peu bourgeonnante. Il n'est malheureusement pas possible de faire des biopsies en raison des aliments qui sans cesse viennent masquer la région.
AU TOTAL
Confirmation d'une sténose du bas de l'œsophage dont la nature bénigne ou maligne est aujourd'hui impossible à déterminer.
Il convient d'envisager une dilatation de cette zone pour pouvoir améliorer la patiente d'un point de vue symptomatique et effectuer éventuellement des biopsies.
COMPTE-RENDU DE FIBROSCOPIE SOUS A.6. réalisée le 09/06/2009
RESULTAT :
Malade intubée. Appareil OLYMPUS Vidéo. Stase de liquide minime avec quelques aliments.
Sténose de 36 cm à 40 cm, dure, squirrheuse, se soulevant en bloc lors des biopsies, infranchissable. Dilatation à la bougie sous scopie, à 12 mm.
On repasse l'endoscope. Le cardia en rétrovision est normal. C'est une lésion Siewert II. Estomac, bulbe et D2 : rien à signaler.
Pose d'une endoprothèse antireflux Hanarostent, bien positionnée en fin d'examenl
CONDUITE A TENIR :
Faire suivre ces consignes à l'hôpital de Falaise
HISTOLOGIE
Renseignements cliniques : probable cancer sténosant du bas oesophage.
Compte rendu Anatomo-Patholoqique|
Cinq fragments de 0,2 à 0,3 cm
Histologie : ces prélèvements montrent une envahissement du chorion de la muqueuse malpighienne ainsi que de la musculaire|muqueuse par un adénocarcinome assez bien différencié, présentant des évolutions tubuleuses.
Le revêtement malpighien en surface n'est pas néoplasique.
Conclusion
Oesophage : biopsie : extension oesophagienne d'un adénocarcinome assez bien différencié, présumé d'origine cardiale.
Le 12/06/2009
Falaise, le samedi 20 juin 2009,
Madame Rolande L , née le /1921, a été hospitalisée du 11 au 20 juin 2009 dans notre service après un séjour au CHRU pour pose d'une endoprothèse oesophagienne sur probable néoplasie (compte-rendu en attente).
Ci-joint sa fiche antécédents.
Les suites de la dilatation oesophagienne ont été simples. La patiente regagne son domicile où elle est très entourée par sa famille.
Au total :
Sténose oesophagienne probablement maligne.
Son traitement de sortie comporte :
Je vous envoie le compte rendu de l'endoscopie haute faite à Madame R L , née le /1921. Le Dr MAUGER m'avait appelé pour explorer une sténose du bas oesophage dont la nature était difficile à déterminer en raison de l'importance de la stase oesophagienne qu'il avait constatée.
Nous avions convenu ensemble de refaire cet examen sous anesthésie générale dans de meilleures conditions en prévoyant un geste adapté à la cause de cette sténose. Comme vous le verrez, j'ai trouvé une tumeur sténosante du cardia et compte tenu de son âge, j'ai mis en place une endoprothèse anti-reflux après avoir fait des biopsies. Ces biopsies interprétées par le Pr R confirment l'extension oesophagienne d'un adénocarcinome assez bien différentié présumé d'origine cordiale.
Cette patiente est dénutrie, en mauvais état général, insuffisante respiratoire chronique. Elle a des antécédents de cardiopathie ischémique et de f ibrillation auriculaire sur hyperthyroïdie. Je ne la vois pas subir un geste chirurgical et la pose de cette endoprothèse s'inscrit donc dans la prise en charge palliative , de sa maladie.
J'ai prévenu sa famille, qui l'entoure bien. Je lui ai expliqué que cette prothèse l'aiderait à ingérer des aliments semi liquides ou mixés, mais qu'il fallait mieux éviter les aliments trop solides pour éviter l'obstruction de la prothèse. Je leur ai dit qu'en cas de difficulté lié au fonctionnement de cette prothèse, elle pouvait faire appel aux bons soins du Dr MAUOER, mais bien entendu nous restons à votre disposition pour la revoir si nécessaire.